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Daniela Covarelli



La mort, l'amour, la vie
Dans ce titre d'un des plus beaux poèmes d'Eluard (1951), Daniela Covarelli a puisé son inspiration première. Son titre lui a servi de thème principal pendant ses débuts de peintre.
On retrouve dans les œuvres de cette période les deux temps de ce magnifique poème d'Eluard
Le temps de la tristesse infinie :
"Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m’a semblé plus vive que le sang
Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie".
Puis celui de l'espoir, de la vie qui renaît à nouveau :
"J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l’aurore des regards confiants"

L'amour qui sauve, l'amour qui réchauffe et donne vie. Les corps qui s'étreignent, la palpitation des cœurs, les chairs qui s'émeuvent, le souffle qui s'accélère.
"Quand je ne sais l’expliquer avec les mots, je le peins".
Sa peinture rend compte de cette présence, de la respiration du corps, du battement des cœurs. Un besoin de charnel. Quelque chose de sensuel, la force d’une sculpture. Un jeu avec les ombres et les lumières,
Elle évoque dans ses toiles un amour rêvé, fait de particulier, d'intimité, de peaux, de muscles saillants, de complicité. Un amour beau, puissant, pur, comme de la musique. "Les corps sont toujours intéressants à peindre. Ils vous font entrer dans une autre dimension. Le corps est un paysage."
Dans sa série des "Maternités", elle exprime l'universel, la complicité de la mère et de son enfant, à travers les regards qui s'échangent, vie que l’on a donné, les chairs qui continuent à se mêler bien après la séparation. "Je voudrais dire les sentiments qui sont les mêmes pour tous, on est mère dans n'importe quelle partie du monde".
Dans un troisième thème, elle explore la folie de la vie, le besoin de fêtes, de couleurs, de masques, de parures. Une vision de ses premières années, du cirque, le seul spectacle qui passait une fois par an dans son village de Dordogne. "On partait par les bois, on arrivait, j'avais les yeux qui clignaient, j'étais dans un monde extraordinaire... Ma peinture des chevaux est venue toute seule des années plus tard"
Dans le cirque, il y a la nostalgie, l’ambiance de l’enfance, la folie de la fête : "J’ai rêvé la fête comme j’ai rêvé l’amour"'


 

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